TRIANGLE D'OR BENIN

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CR Mission de novembre 2013 (M.Thura)

COMPTE RENDU MISSION NOVEMBRE 2013 :
JOURNÉE MONDIALE DU DIABÈTE , ACTIVITÉS A VENIR

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  Chers amis,

 

Nous sommes aujourd’hui tous rentrés de mission, Corinne, Gérard, Hubert et moi, le moment est venu de faire le point, mais surtout de tracer les grandes lignes des objectifs et actions à envisager pour cette année.

 

Nous avons laissé au Bénin deux pharmaciens PAH, Hélène et Dominique, très motivées et enthousiastes, conscientes de leur responsabilité mais fières de participer à cette mission qu’elles ont découverte durant ces quatre semaines.

 

Je ne reviendrai pas sur les préparatifs de la Journée mondiale du diabète que Corinne vous a fait revivre dans un compte-rendu précis, avec toutefois le regret de n’avoir pu participer à la fête. Mais travail oblige !

Hubert vous a retracé le déroulement de la journée et Gérard, notre monsieur communication, nous fera vivre en images cette mission dans le prochain journal de district.

 

Pour ma part, cette journée a été l’occasion de dire « Merci ». Un merci à tous ceux qui se sont impliqués dans cette mission. Je commencerai par vous tous qui nous soutenez, qui nous encouragez par vos messages car parfois, il faut l’avouer, l’ampleur du travail, la chaleur…ont raison de notre enthousiasme. Merci à ceux qui participent activement sur le terrain. Merci aux béninois qui se sentent concernés et qui se sont impliqués dans cette mission. Merci au ministère de la santé du Bénin, au Directeur de cabinet de Madame le Ministre et au Pr Houinato, responsable du programme maladie non transmissibles(MNT).

 

Mais le plus grand merci s’adresse aux membres des Comités Techniques Communaux (CTC) des 5 grandes villes, créés il ya deux ans, composés de volontaires soucieux d’améliorer la vie des populations isolées et les plus démunies. Organiser des activités dans les 5 villes du Plateau demande une logistique et une grande motivation, un investissement personnel important, surtout en zones rurales.

 

Cette année, les activités étaient axées sur la prévention par la sensibilisation sur les facteurs de risque du diabète, particulièrement la lutte contre le surpoids et l’obésité.

 

Des études récentes montrent que des modifications du mode de vie incluant l’alimentation et l’exercice physique permettent une réduction de 50% de l’incidence de la maladie.

 

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Lors de la journée mondiale du diabète, un atelier culinaire a été organisé à POBÈ par le Comité
technique communal local avec comme invités privilégiés, les Comités techniques communaux des autres communes afin de les initier à cet exercice de sensibilisation. Différents mets ont été cuisinés avec les commentaires d’une assistante sociale en dialecte du pays, et d’un nutritionniste. Durant cet atelier, des conseils ont été prodigués, notamment sur la mise en garde du danger des produits industriels contenant beaucoup de lipides, de graisses insaturées, de sel, de sucre ajouté.

La transition nutritionnelle est marquée par des troubles de surcharge pondérale alors que persistent les problèmes de carences.

Au Bénin, comme dans de nombreux pays africains, les habitudes alimentaires dépendent des traditions et des aliments disponibles en milieu rural.

L’élaboration de menu nécessite donc la prise en compte des coutumes, des habitudes alimentaires, des traditions et des particularités socio économiques des populations.

 

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Un repas partagé par tous a clôturé l’atelier. Chacun a pu apprécier les mets et conclure qu’il n’est pas nécessaire d’ajouter graisse, sel, bouillon cube, friture…

Pour faciliter l’organisation des ces ateliers dans différentes localités, un schéma a été remis à chaque Comité technique communal résumant les étapes à respecter pour en assurer la réussite.

 

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Le matin du 14 novembre, dans les 5 villes du département du Plateau se déroulaient simultanément une marche d’environ 5 kilomètres où petits et grands, élus, corps médical, marchandes… ont totalisé symboliquement l’équivalent de 4 tours du Bénin sur un rythme militaire, accompagné de fanfares.

 

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Puis ce sont des danses traditionnelles qui nous ont permis de transpirer, surtout nous les « yovos » (blancs) peu habitués aux déhanchements africains.

 

Cette journée nous a apporté la grande satisfaction de constater que notre devise :

 

                      « Ne pas faire, apprendre à faire et laisser faire »

 

se concrétisait et que nos amis béninois étaient de vrais partenaires, s’étant approprié le projet.

 

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Nous devons féliciter les enseignants des écoles pilotes pour leur implication dans le projet. A la demande de Rachel, ces enseignants ont activement participé à cette journée mondiale du diabète en organisant des activités physiques avec les élèves dans l’enceinte de l’école. Affiches, flyers et messages sur « manger mieux et bouger plus » ont sensibilisé les élèves à la maladie du diabète.

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Un concours est organisé pour donner un nom à la mascotte de l’affiche de Gérard, un héros plus fort que le diabète, une chanson sur le diabète a été composée…Merci à Gérard pour les excellents moyens de communication qu’il met à disposition, facilitant pleinement nos activités de sensibilisation et d’information.

 

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Nous n’avons pas oublié, lors de nos visites dans les écoles de suivre l’évolution des jardins pédagogiques chers à Rachel. Nous avons pu apprécier la réalisation d’un jardin à Ifangni, avec la participation des enseignants, parents et enfants. De nombreux plants d’amarante, de tomates ,piments, crin-crin…sont prêts à être repiqués dans des rectangles permettant aux élèves de jardiner et de récolter des légumes vendus à leur famille à un prix modéré.

Les enfants pourront ainsi inciter leurs parents à créer leur propre jardin en suivant le modèle de l’école, un modèle qui réunit des principes facilement reproductibles et peu onéreux.

 

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Concernant la formation des 150 agents de santé, nous avons pu apprécier leur assiduité et le sérieux dans leur quête de connaissances face au diabète.

Des pré-tests et post-tests nous ont permis d’évaluer l’acquisition des connaissances, la moyenne passant de 11,5 à 15,5.L’enquête de satisfaction nous laisse espérer que ce personnel nouvellement formé est conscient de sa responsabilité face à la prévention ou au traitement du diabète.

 

Et maintenant ?

 

Il faut continuer ce qui a été commencé. Des réunions sont prévues afin d’analyser la journée mondiale du diabète, ses aspects positifs et apporter des améliorations si nécessaires aux activités envisagées dans l’avenir. Nous devons nous assurer que le suivi du malade est assuré, que l’accès au traitement est réel grâce à une meilleure gestion des pharmacies des centres de santé, évitant ainsi les fréquentes ruptures de stock.

 

Il est nécessaire également de pérenniser les activités culinaires, d’organiser des dépistages sensibilisation de proximité, de favoriser les activités sportives avec des professeurs de sport des collèges volontaires pour les animer. Et pourquoi pas des danses tous les samedi soirs ?

Les idées sont nombreuses et enthousiasmantes.

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 Plus sérieusement, grâce au financement de notre Immédiat past-gouverneur Marie Françoise Legat, nous devons équiper le centre ophtalmologique de Pobè de matériel permettant des examens de la vue, notamment la rétine afin d’évaluer l’évolution de la rétinopathie diabétique ;

Un audit a été réalisé en notre présence afin de préciser les conditions d’installation et de maintenance. De nombreuses précautions sont à prendre pour éviter les baisses de tension du circuit électrique très fréquentes au Bénin. Nous devons également nous assurer, auprès du ministère de la santé, de la présence d’un ophtalmologiste.

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En revanche, grâce aux valisettes Essilor, nous avons pu faire des tests de vue, principalement dans les écoles. Un moment d’émotion intense : les enfants se sont prêtés à cet examen, malgré la présence de « blancs » qu’ils découvraient pour la première fois. La preuve est là, il faut laisser faire les béninois, nous ne serons jamais complètement africains !

 

Hubert, notre grand argentier, préoccupé par la rigueur budgétaire doit finaliser, avec nos amis allemands,  l’installation de la maison du diabète de Pobè.

La rédaction d’une convention de mise à disposition du bâtiment par la mairie est à l’étude et devrait être signée lors d’un prochain déplacement.

Les entreprises consultées nous ont fourni différents devis qui doivent être soumis à nos partenaires allemands.

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Cette maison du diabète de Pobè est très attendue par la population de cette zone sanitaire, la présence à Sakété d’une infirmière créant un peu de jalousie !

 

Comment conclure ?

 

La journée mondiale du diabète a été un moment de grande joie et de partage, mais le plus important reste la satisfaction de constater que notre projet se réalise avec nos amis béninois qui se sentent de plus en plus concernés.

En commençant par le Ministère de la santé qui nous soutient en envoyant toutes les directives via son directeur de cabinet, le Dr Aboubakar, et en nommant officiellement le Dr Singbo, endocrinologue point focal diabète sur le Plateau.

Les autorités locales, le personnel de santé, la population travaillent ensemble et avancent dans la même direction, avec le même objectif : améliorer les soins de santé primaires. Grâce à cette mobilisation, nous pouvons envisager sereinement la pérennité du projet.

 

La veille de notre départ, le Pr Houinato, responsable des Maladies non transmissibles (MNT) au ministère de la santé, nous a proposé de présenter notre programme lors de journées Portes Ouvertes sur les Maladies non transmissibles à Cotonou ;

 

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Les pharmaciens PAH participent à cette manifestation en animant un stand grâce aux moyens de communication de Gérard, elles pourront ainsi valoriser effacement notre action.

Durant cette semaine, les PAH ont préparé ces journées en collaboration avec différents responsables des ministères concernés par ces maladies : sport, nutrition, lutte contre l’abus d’alcool…

Ces rencontres sont très importantes car elles améliorent le fonctionnement du système de santé par une concertation et une coordination de l’ensemble des acteurs. Nous pouvons espérer une activité multisectorielle évitant des stratégies trop verticales qui impliquent des ressources humaines bien souvent insuffisantes.

 

Grâce à l’investissement de tous, nous avons la satisfaction du travail accompli. Il reste encore un long chemin à parcourir, mais nous y croyons, nous servons, nous donnons…mais nous recevons tellement.

 

Merci à tous

 

Avec l’amitié de tous les béninois qui nous chargent de vous transmettre leurs remerciements.

                                  

 

 

                                                                         Marguerite THURA

 

Pour visualiser le diaporama de Gérard, voyez la rubrique video



30/11/2013
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